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Huit Initiatives pour épauler les vignerons

Les acteurs de l'appro viticole sortent de leur fonction initiale de fournisseurs de produits et conseils à la vigne pour épauler des viticulteurs débordés par les contraintes réglementaires, les exigences environnementales ou la nécessité de se concentrer sur l'aval.

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Un distributeur de produits phytos et d'engrais est amené à fournir le service qui accompagne ses ventes quelle que soit la production concernée. En grandes cultures, la collecte permet à l'organisme stockeur d'avoir une vue globale des activités de l'exploitant pour l'aider au mieux dans son travail quotidien. En milieu viticole en revanche, les coops et négoces qui fournissent les intrants, interviennent rarement à l'aval. Beaucoup se sont alors diversifés vers les activités de chai pour élargir leurs compétences et avoir une approche plus large des exploitations.

Une troisième voie d'activité

Aujourd'hui, dans un contexte de crise, les viticulteurs voient leur métier se complexifier. Alors qu'ils doivent passer de plus en plus de temps à vendre au mieux leur vin qui peine à trouver des débouchés, les réglementations et les exigences environnementales requièrent des compétences et du temps dont ils disposent de moins en moins. Ils ont donc un besoin d'aide de plus en plus pressant, en la matière, qu'ils apprécieraient de trouver auprès de leurs fournisseurs d'intrants. Une troisième voie d'activité semble ainsi s'ouvrir au secteur de l'appro viticole.

C'est en tout cas ce qui ressort de l'enquête réalisée par BVA pour notre revue en novembre dernier (voir ci-dessus). Si les viticulteurs interrogés montrent un intérêt certain pour les services proposés traditionnellement par leurs fournisseurs d'appros, comme le conseil technique à la vigne ou l'échelonnement des paiements des produits achetés, beaucoup aimeraient voir leurs missions élargies. L'aide pour respecter les contraintes environnementales est particulièrement réclamée, surtout par les plus jeunes et dans les plus grosses exploitations. Mise en conformité environnementale, utilisation de solutions alternatives aux phytos, diagnostic du pulvérisateur ou même utilisation d'énergies renouvelables suscitent l'intérêt d'une large majorité des producteurs interrogés.

Par ailleurs, si peu de sondés manifestent leur souhait de se voir épauler pour se lancer dans le bio, on constate qu'ils sont tout de même près d'un tiers dans le Sud-Est.

Soigner l'aval et l'image grand public

Les vignerons interrogés revendiquent aussi largement le besoin d'être aidé à l'aval. En Pays-de-Loire, 55 % des producteurs aimeraient ainsi être assistés par leurs distributeurs d'appros pour mieux vendre leurs vins. Ils sont aussi près de 50 % dans ce cas, chez les moins de 35 ans. L'image auprès du grand public est enfin un sujet sur lequel les viticulteurs se disent intéressés pour recevoir un appui de la part de leur coop ou négoce. Ils sont 67 % dans ce cas dans les exploitations de 10 ha ou plus de vigne, 66 % en Pays-de-Loire et 63 % dans le Sud-Ouest.

Face à toutes ces attentes, de nombreux distributeurs d'appros en milieu viticole ont déjà pris le virage en proposant à leurs clients viticulteurs de nouvelles compétences. Ce dossier montre ainsi les initiatives de huit d'entre eux qui sortent de leur sphère d'activité traditionnelle pour seconder, voire soutenir, les vignerons qui doivent assurer vite sur tous les fronts. Des exemples à suivre sans modération...

DOSSIER RÉALISÉ PAR LAURENT CAILLAUD

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